Foire aux Questions
Sont recensés ici les questions les plus fréquentes sur AGRIBALYSE®. Les réponses renvoient le plus souvent à la documentation existante.
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La réponse à votre question se trouve peut-être aussi dans le guide utilisateur Agribalyse - n'hésitez pas à le consulter !
Les questions traitées sont les suivantes:
Pourquoi Agribalyse est basée sur l'Analyse du Cycle de Vie ?
Les données Agribalyse sont-elles accessibles gratuitement dans les logiciels ACV ?
Agribalyse est-il un outil "clé en main" me permettant de réaliser des projets d'écoconception facilement ?
La base de données Agribalyse intègre-t-elle des indicateurs sur la biodiversité et le bien-être animal ?
Peut-on comparer différents systèmes de production, en particulier bios et conventionnels sur la base de données Agribalyse ?
Est-ce que des productions agricoles certifiées sous labels publics ou privés (Agriculture Biologique, Label Rouge, Bleu-Blanc-Cœur…) sont prises en compte dans les produits Agribalyse ?
Comment la question des emballages est-elle traitée dans Agribalyse ?
Pourquoi tous les produits d'une même catégorie (exemple : yaourts à base de lait de vache) ont-ils les mêmes notes d'impact environnemental ?
La base de données AGRIBALYSE est-elle la meilleure source de données pour mettre en place un affichage environnemental sur les produits alimentaires ?
Je cherche un produit spécifique, comment puis-je savoir s’il est disponible dans Agribalyse ? Comment puis-je savoir comment il a été modélisé et s’il représente bien mon produit ?
Comment puis-je adapter une donnée Agribalyse générique pour qu’elle représente mieux mon produit ?
Où puis-je trouver les recettes utilisées pour les produits Agribalyse ?
Comment puis-je savoir d’où vient l’impact environnemental d’un produit Agribalyse ?
Pourquoi les impacts de certains produits Agribalyse ont évolué avec la mise à jour 3.1, alors que d’autres produits similaires n’ont pas évolué ?
Pourquoi les impacts de produits Agribalyse sont différents des impacts issus d’autres sources ?
Qu’est-ce que le DQR (Data Quality Ratio) ?
Le cadre méthodologique d’Agribalyse est-il compatible avec le PEF (Product Environmental Footprint), programme d’harmonisation des ACV à l’échelle européenne ?
La base de données AGRIBALYSE permet-elle aux entreprises de restauration collective d’appliquer l’article 24 de la loi EGALIM ?
Pouvez-vous détailler les opérations prises en compte dans les étapes mentionnées dans les tableurs d'impacts (par exemple que recouvre l'étape "transport") ?
Même si elle ne prétend pas couvrir toute la complexité des enjeux environnementaux des secteurs agricoles et alimentaires, l’ACV est une méthode incontournable pour l'évaluation environnementale des produits agricoles et alimentaires. Elle est encadrée par la norme ISO 14044 et utilisée à l’échelle internationale par la communauté scientifique, les acteurs privés et les pouvoirs politiques. Elle est recommandée en particulier car c’est la seule méthodologie d’évaluation environnementale normée, multicritères, multi-étapes, applicables à l’ensemble des secteurs économiques. Ainsi c'est la seule méthode permettant d'intégrer les différentes étapes (de la fourche à la fourchette), et d'évaluer l'ensemble des filières et des pays de productions sur une base scientifique commune.
Il convient cependant, dans l’interprétation des données, de bien prendre en compte les limites méthodologiques de cette approche, comme pour toute approche de modélisation scientifique. Sur la comparaison des systèmes de production extensifs / intensifs, et conventionnel / biologique par exemple, l’approche de l’Analyse du cycle de vie apporte un éclairage nécessaire mais non suffisant. L'ADEME et les partenaires d'Agribalyse préconisent donc de compléter les analyses avec d’autres sources de données.
Les données Agribalyse sont accessibles librement et gratuitement au sein des logiciels ACV. Par contre les logiciels ont des modalités différentes. SimaPro nécessite une licence payante alors qu'openLCA est un logiciel gratuit.
Par ailleurs, la base Agribalyse s'appuyant sur les données ecoinvent pour les processus d'arrière plan (processus non agricoles/alimentaires), ainsi que pour certaines productions agricoles importées, la version "complète" de la base de données dans les logiciels ACV est gratuite sous certaines conditions (voir Page Conditions d'usage) ; les structures ne respectant pas ces conditions doivent disposer d'une License ecoinvent valide.
Agribalyse est une base de données complexe, très utile pour les projets d'écoconception en particulier avec sa version complète modulaire et ajustable. Celle-ci, accessible dans les logiciels ACV, est dédiée principalement aux experts de l'évaluation environnementale car il convient d'être formé à la fois à la méthodologie de l'Analyse du Cycle de Vie et à l'utilisation des logiciels pour pouvoir manipuler correctement les données. Il ne s'agit donc pas d'un outil "clé en main" pour des organismes novices en ACV. Dans ce cas, il est recommandé de se faire accompagner par des structures pertinentes.
Les données Agribalyse ont néanmoins vocation à être intégrées dans des outils opérationnels simplifiés, incluant des outils d'éco-conception sans logiciel ACV. Ces outils n'ont pas vocation a être développés dans le cadre du projet Agribalyse, mais plutôt par des acteurs de terrain au plus proche des utilisateurs. Certains outils existent déjà, d'autres sont amenés à se développer.
Agribalyse se limite aux indicateurs définis par le cadre méthodologique d'ACV. Ainsi la base n'intègre pas d'indicateurs de bien-être animal (ni d'indicateurs sociaux, économiques etc.). Il convient de se référer à d'autres sources sur ce sujet. C'est une des raisons pour lesquels il est primordial de prendre en compte d'autres indicateurs dans la comparaison des systèmes de production animale : les données Agribalyse ne sont pas suffisantes.
Concernant la biodiversité, il n'y a pas d'indicateurs spécifiques dans Agribalyse. En effet, il n'existe pas de consensus scientifique international pour quantifier les impacts sur la biodiversité et fournir un ou des indicateurs ACV. Des travaux sont en cours pour y remédier, au sein du GIS REVALIM et à l'international. Dans l'attente, pour comparer des systèmes de production, il convient de compléter les indicateurs ACV avec d'autres indicateurs (ex: IFT, SIE, diversité paysagère etc.) reflétant les enjeux biodiversités. A noter cependant que plusieurs indicateurs fournis par les ACV sont corrélés fortement à la biodiversité :
le changement climatique, qui est l'un des facteurs importants d'érosion de la biodiversité ;
l'usage des terres, qui de la même manière, influe fortement sur l'état des écosystème et la biodiversité ;
l'écotoxicité, qui correspond aux effets des substances chimiques sur les êtres vivants - uniquement mesurée dans les milieux d'eaux douces actuellement ;
et dans une moindre mesure, d'autres indicateurs révélateurs de la santé des écosystèmes : eutrophisation, acidification, etc.
Le volet agricole fournit des données pour des déclinaisons de produits en fonction de différents systèmes de production (labels notamment), y compris des systèmes agriculture biologique. Il n'est en revanche pas aisé de comparer les systèmes bios des systèmes conventionnels uniquement à travers les données Agribalyse, pour deux raisons principales :
Agribalyse ne rend pas bien compte de l'ensemble des impacts environnementaux, notamment la biodiversité, pour laquelle les systèmes bios sont réputés en moyenne plus vertueux. Agribalyse est basé sur une approche de flux et d'impacts (amélioration/dégradation de l'environnement en fonction des pratiques), et non sur l'état de l'écosystème.
Dans Agribalyse, différents systèmes de production bios sont proposés, et non une "moyenne France Bio" pour tel ou tel produit agricole, les données disponibles actuellement sur l’agriculture biologique ne permettant pas, à ce stade de construire un "système type bio français moyen" pour chaque production. Ainsi, il est difficile de comparer les données bio avec les données conventionnelles "moyenne France".
Différents modes d'élevage sont également proposés pour chaque type de production animale (ex. lait de vache, système herbager ; lait de vache, système maïs dominant ; lait de vache, système spécialisé de montagne). De la même manière que pour les systèmes bios, il est recommandé de compléter les données Agribalyse avec d'autres indicateurs afin de comparer les modes de production.
Dans la partie alimentation, seuls des produits "moyens" consommés en France sont proposés, sans déclinaison en fonction du mode de production. Ainsi, il n'est pas possible de comparer un burger bio d'un burger conventionnel.
Les données disponibles pour la partie agricole sont riches et des inventaires de productions agricoles certifiées existent dans Agribalyse : à la fois des productions biologiques (pomme, poire, blé, tomate, porc, etc.), mais aussi des SIQO (label rouge, Bleu-Blanc-Cœur), ainsi que plusieurs systèmes conventionnels par types de productions, reflétant ainsi la variabilité des modes de production et leurs impacts environnementaux relatifs.
Les pratiques « standards/moyennes » sont le résultat de la représentativité de ces différents modes de production en France aujourd’hui.
Cependant le périmètre de ces données différenciées par types de pratiques et certifications s’arrête à la sortie du champ : ces données ne sont pas utilisées dans les produits alimentaires dans l’assiette du consommateur actuellement.
Ainsi, par exemple, la pulpe de tomate appertisée utilise la donnée moyenne du marché pour la tomate destinée aux industriels, qui prend en compte plusieurs mode de production (tomates sous serre chauffée, tomate moyenne plein champ, tomate biologique plein champ...), mais il n'existe pas de "Pulpe de tomate Bio".
Il est toutefois tout à fait possible de reconstruire ce type de jeux de données relatifs à des produits spécifiques sous labels grâce aux logiciels ACV.
Dans le volet alimentaire, pour chaque produit considéré, un emballage type majoritaire a été défini (emballage carton pour les pizzas par exemple), en s'appuyant sur des statistiques et des dires d'experts. A ce jour, il n'est pas fourni de déclinaisons selon le mode d'emballage. Un projet actuellement en cours mobilisant un grand nombre d'instituts techniques et piloté par la CTCPA (projet PACK) vise à améliorer la modélisation des emballages dans Agribalyse, notamment en fournissant des déclinaisons d'emballages pour chaque produit alimentaire.
Par ailleurs, la fin de vie des emballages a bien été modélisée. Se référer au rapport méthodologique pour en savoir plus.
La base de données contient un unique jeu d'indicateurs environnementaux pour chacun des 2500 produits alimentaire. Les données ne permettent pas de comparer des produits alimentaires d’une même catégorie (ex : deux yaourts de marques concurrentes ou une steak haché bio versus un steak haché conventionnel). Ces données reflètent donc une réalité « moyenne » qui permet la comparaison de produits alimentaires de catégories différentes, mais pas la comparaison de produits identiques issus de modes de production différents. Pour réaliser ce travail de comparaison fine, il est nécessaire d'aller collecter des données complémentaires et d'ajuster les paramètres des ACV dans les logiciels. Se référer au guide utilisateur et au rapport méthodologique pour en savoir plus.
AGRIBALYSE est la seule base de données environnementales couvrant l’ensemble de l’alimentation – c’est donc une source de données importante pour mettre en place un dispositif d’affichage. Cependant, la base de données AGRIBALYSE ne peut être l’unique source de données utilisée pour l’affichage environnemental.
Pour en savoir plus, se référer à cette page dédiée à l'affichage environnemental (vous trouverez notamment des éléments dans le rapport du Conseil Scientifique et dans le rapport du gouvernement remis au Parlement).
Pour savoir si un produit est disponible dans Agribalyse, il est possible de parcourir les tableurs Excel ou le portail d’exploration en ligne en utilisant des mots clés en français, en anglais, ou par numéro CIQUAL. Ces ressources sont disponibles à la page suivante : https://doc.agribalyse.fr/documentation/acces-donnees.
Par exemple, les protéines végétales existent sous différentes formes : « Boulette végétale au soja et/ou blé, préemballée » ou « Haché végétal à base de soja, préemballé ». Pour savoir si elles correspondent à mon produit, je peux regarder dans le tableur Excel les informations associées : livraison, emballage, préparation chez le consommateur.
En cas de besoin d’en savoir plus sur les hypothèses émises pour les produits (emballage, transport…) : plus de renseignements sont disponibles dans les rapports méthodologiques, disponibles sur la page suivante : https://doc.agribalyse.fr/documentation/documentation-complete.
Pour connaître en détail la modélisation d’un produit, il faut passer par un logiciel d’ACV : Simapro (payant), OpenLCA (gratuit) ou Brightway (gratuit). Une formation à l’utilisation de ceux-ci est fortement conseillée. Il est également possible de consulter des cabinets de conseils ou des experts en ACV pour réaliser des études spécifiques, ou se faire former. La page suivante regroupe les ressources sur ces sujets : https://doc.agribalyse.fr/documentation/le-programme-agribalyse/agribalyse-un-reseau-dexperts-pour-vous-accompagner
A noter qu’Agribalyse représente des produits moyens du marché Français, qui peuvent être plus ou moins différents des produits des industriels. Pour évaluer les impacts de produits spécifiques dans le cadre de l’affichage environnemental, des outils seront mis à disposition par le ministère pour affiner ces données d’inventaires.
Pour adapter des données Agribalyse (par exemple adapter l’amont agricole pour utiliser une production biologique au lieu d’une production conventionnelle), il est nécessaire de passer par un logiciel d’ACV sur lesquels Agribalyse est disponible (OpenLCA ou Brightway qui sont gratuits, ou Simapro qui est payant). Une formation à l’utilisation de ces logiciels est fortement recommandée pour correctement appréhender leur utilisation, et l’utilisation et l’interprétation des résultats.
Alternativement, des entreprises spécialisées en ACV peuvent également réaliser des études spécifiques sur ce type d’adaptation.
Les recettes utilisées pour les produits sont issues de plusieurs sources : la majorité sont issues de l’ANSES, une petite partie proviennent d’un distributeur, et le reste provient de sources publiques (bibliographie, Open Food Facts…).
A ce jour, pour connaître les ingrédients et quantités utilisés dans les recettes pour les produits Agribalyse, il faut passer par l’un des logiciels ACV, dans lesquels les recettes sont explicitées. Il n’existe pas d’autre document public détaillant les recettes de tous les produits Agribalyse.
Certaines informations sont néanmoins disponibles dans la documentation. L’une des annexes du rapport méthodologique (partie Alimentation) liste les recettes ANSES utilisées par produit CIQUAL (sans le détail des ingrédients) : cette annexe permet ainsi d’identifier les produits utilisant les mêmes recettes ANSES. Certains rapports relatifs à des produits ajoutés ou modifiés pour la version 3.1 peuvent également détailler certaines recettes utilisées (rapports CTCPA, GINGKO21).
Pour savoir d’où provient l’impact d’un produit Agribalyse, il est possible de se référer aux impacts par étapes du cycle de vie : Agriculture, Transformation, Emballage, Distribution, Consommation, Transport. Les impacts par étape du cycle de vie sont disponibles soit directement sur le portail d’exploration en ligne des données https://agribalyse.ademe.fr/app, soit via l’un des onglets du fichier Excel disponible pour les produits alimentaires Agribalyse (produit consommable chez le consommateur) sur la page https://doc.agribalyse.fr/documentation/acces-donnees.
Pour en savoir plus sur l’origine des impacts au sein de ces étapes, il faut passer par une analyse approfondie des données ACV dans un logiciel ACV. Pour cela il est possible de se former à l’utilisation de ces logiciels, ou d’avoir recours au conseil d’experts ou de cabinets spécialisés en ACV. Des ressources sont disponibles sur la page https://doc.agribalyse.fr/documentation/le-programme-agribalyse/agribalyse-un-reseau-dexperts-pour-vous-accompagner.
Les évolutions d’impacts peuvent s’expliquer par plusieurs corrections/améliorations apportées à la version 3.1 (qui sont détaillées dans le rapport de changement disponible sur la page https://doc.agribalyse.fr/documentation/documentation-complete) et qui sont deux deux ordres : améliorations méthodologiques (modèles d'émissions par exemple) ou améliorations des données (meilleure précision...).
Les corrections et les modifications méthodologiques n’impactent pas les produits et les indicateurs de la même manière. Ainsi, à titre d’exemple, les corrections liés à des modifications de proxy, ou à corrections dans les recettes, etc. n’impactent que quelques produits spécifiques, alors que la modification des modèles d’émissions impacte l’ensemble des produits de la base, mais pas avec la même ampleur.
La comparaison de résultats d’impacts ACV issus de sources différentes est complexe, et demande une connaissance approfondie de l’ACV. Les différences peuvent provenir de différents aspects :
L’unité fonctionnelle est-elle comparable ? Dans le cadre d’Agribalyse, l’unité fonctionnelle est : 1kg de produit consommable chez le consommateur. Cela signifie que des pertes sont considérées tout le long du cycle de vie, qui contient des étapes de production, transformation, conditionnement, distribution …
Les périmètres des données sont-ils comparables ? Pour les données Agribalyse le périmètre n’inclut pas le transport du supermarché au consommateur.
Les données sont-elles de qualité comparables ? Pour les données Agribalyse, l’emballage est modélisé de façon simplifiée.
Les représentativités temporelles, géographiques sont-elles comparables ? Les données Agribalyse représentent des produits présents sur le marché Français, avec des modes de production représentatifs de la France ou de pays depuis lesquels la France importe. Il peut exister de grandes différences d’impacts dues à des différences de pratiques agricoles (intensivité, mode de production…).
Les allocations entre les co-produits sont-elles comparables ? Pour les données Agribalyse, il peut exister des différences par rapport aux références internationales : pour l’allocation entre le lait et le veau, l’allocation dans Agribalyse est biophysique, tandis que dans le PEF (contexte européen), elle est économique.
Les indicateurs d’impacts et méthodes de calcul utilisées sont-elles comparables ? Agribalyse utilise la méthode européenne Environnemental Footprint (EF) dans une version 3.1.
De manière générale, il est important de se référer à la documentation des sources pouvant expliquer les périmètres, allocations, hypothèses, méthode de calcul utilisées… afin de comparer raisonnablement des résultats d’impacts ACV.
A titre d’exemple, l’impact du bœuf dans Agribalyse est inférieur à l’impact du bœuf dans l’article de référence de Poore & Nemecek. Ceci est dû à différentes raisons :
Le bœuf cru dans Agribalyse prend en compte différents modes de production en France pour correspondre à la moyenne nationale : système avec maïs ensilage avec différents pourcentages dans la ration, systèmes extensifs de montagne, etc... Tandis que dans la publication de Poore & Nemecek il s’agit d’une méta-analyse sur les élevages dans le monde, incluant des modes de production très différents de ceux observés en France (exemple plus intensif et énergivore aux USA).
La donnée considère également un pourcentage de répartition entre les élevages allaitants et les élevages laitiers, contrairement à la publication de Poore & Nemecek qui semble différencier les deux catégories de viande.
Le périmètre d'étude peut différer entre les deux sources : par exemple prise en compte de l’eau verte (eau de pluie stockée dans le sol) dans une source et pas dans l’autre.
Les allocations considérées entre les co-produits de la production bovine (lait/viande/veau) peuvent également différer (économique / biophysique).
La note de qualité des données (DQR), comprise entre 1 (très bon) et 5 (très mauvais), est une note de fiabilité associé à chaque produit agricole et alimentaire pour lesquels Agribalyse fournit des inventaires de cycle de vie et des indicateurs d’impacts. Cette note est calculée selon la méthode recommandée par la Commission Européenne et prend en compte plusieurs critères: la représentativité temporelle (TiR) et technologique (TeR), la précision (P), et la spécificité géographique (GR).
Une note en dessous de 2 considère une donnée fiable, alors qu’une note au-delà de 4 considère la donnée peu fiable.
Agribalyse est en lien étroit avec les recommandations du PEF, mais présente quelques différences significatives pour certains produits, ceci étant lié à des temporalités et des périmètres légèrement différents entre ces deux programmes. Les deux méthodologies sont globalement très similaires et ont vocation à être harmonisées.
Parmi les guides de recommandations données par le PEF, on différencie:
le guide général du PEF donnant des recommandations méthodologiques générales sur la réalisation des ACV (étapes du cycle de vie, méthode de calcul d’impacts...) ;
et les guides PEFCR (Product Environmental Footprint Category Rules) définissant des règles pour des produits en particulier. Tous les produits Agribalyse ne disposent pas aujourd’hui de PEFCR.
Agribalyse suit plusieurs recommandations du guide général du PEF : hypothèses à mobiliser lors des étapes de distribution et supermarché par exemple, méthode de calcul à utiliser. Les différences identifiées portent notamment sur les points suivants :
L'allocation biophysique des impacts de l’élevage notamment bovin, entre le lait et la viande, est différente entre Agribalyse et le PEFCR produits laitiers ;
L'allocation des fertilisants aux différentes cultures de la rotation culturale ;
La modélisation des émissions de pesticides est différentes (modèle OLCA-Pest dans Agribalyse, modèle simplifié dans le PEF) ;
Les bases de données utilisées en arrière plan dans Agribalyse (Ecoinvent, WFLDB) sont différentes de celles recommandées par le PEF (base de données dédiée, travaux d’harmonisation en cours).
A ce jour, il n'y a pas de lien direct entre Agribalyse et les suites de la loi EGALM concernant la disposition sur « l’introduction en restauration collective de produits acquis selon les modalités prenant en compte les coûts imputés aux externalités environnementales, liées au produit pendant son cycle de vie ».
L'ADEME considère que la disposition n’est pas opérationnelle en l’état pour les entreprises de restauration collective (pas d’outil pour faire le lien entre les indicateurs environnementaux et le coût des externalités). Suite à l’étude réalisée en 2019, l’ADEME n’a plus aucun travail en cours sur cette question.
Les données Agribalyse sont cependant tout à fait utile pour améliorer la durabilité de la restauration collective, mais pas sur cette disposition "Egalim".
Consommation : impacts de la préparation et du stockage du produit chez le consommateur (cuisson, stockage au frais ...)
Supermarché et distribution : impacts de l'étape de distribution et de vente en magasin : consommations d’énergie, d’eau, de chaleur, émissions de fluides réfrigérants, etc.
Transport : impacts du transport d’approvisionnement des matières première agricoles jusqu'aux usines de transformation ET du transport du produit entre l'usine de fabrication, la plateforme de distribution et le magasin où il est acheté par le consommateur. Pour rappel le transport entre le magasin et le consommateur n'est pas pris en compte dans les données Agribalyse.
Emballage : impacts des matériaux processus de mise en forme et fin de vie des emballages du produit CIQUAL, dont leur transport d’approvisionnement jusqu'à l'usine de fabrication du produit.
Transformation : impacts des processus agroalimentaires nécessaires pour transformer les produits agricoles bruts
Agriculture : impacts de toutes les productions agricoles contenues dans le cycle de vie du produit (cela inclut les transports de matières premières type engrais, produits phytosanitaires etc. jusqu’à la production agricole).