Foire aux Questions
Sont recensés ici les 10 questions les plus fréquentes sur le programme AGRIBALYSE® et ses données. Les réponses renvoient le plus souvent à la documentation existante.
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Sont recensés ici les 10 questions les plus fréquentes sur le programme AGRIBALYSE® et ses données. Les réponses renvoient le plus souvent à la documentation existante.
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La réponse à votre question se trouve peut-être aussi dans le guide utilisateur Agribalyse - n'hésitez pas à le consulter !
Agribalyse est une base de données complexe, très utile pour les projets d'écoconception en particulier avec sa version complète modulaire et ajustable. Celle-ci, accessible dans les logiciels ACV, est dédiée principalement aux experts de l'évaluation environnementale car il convient d'être formé à la fois à la méthodologie de l'Analyse du Cycle de Vie et à l'utilisation des logiciels pour pouvoir manipuler correctement les données. Il ne s'agit donc pas d'un outil "clé en main" pour des organismes novices en ACV. Dans ce cas, il est recommandé de se faire accompagner par des structures pertinentes.
Les données Agribalyse ont néanmoins vocation à être intégrées dans des outils opérationnels simplifiés, incluant des outils d'éco-conception sans logiciel ACV. Ces outils n'ont pas vocation a être développés dans le cadre du projet Agribalyse, mais plutôt par des acteurs de terrain au plus proche des utilisateurs. Certains outils existent déjà, d'autres sont amenés à se développer.
Les données Agribalyse sont accessibles librement et gratuitement au sein des logiciels ACV. Par contre les logiciels ont des modalités différentes. SimaPro nécessite une licence payante alors qu'openLCA est un logiciel gratuit.
L'intégration de données externes au sein d'Agribalyse est en cours de réflexions au sein du comité stratégique, avec la volonté d'encourager les contributions externes. Agribalyse a toutefois vocation à rester une base de données génériques. Se référer à la page dédiée pour en savoir plus.
Agribalyse se limite aux indicateurs définis par le cadre méthodologique d'ACV. Ainsi la base n'intègre pas d'indicateurs de bien-être animal (ni d'indicateurs sociaux, économiques etc.). Il convient de se référer à d'autres sources sur ce sujet. C'est une des raisons pour lesquels il est primordial de prendre en compte d'autres indicateurs dans la comparaison des systèmes de production animale : les données Agribalyse ne sont pas suffisantes.
Concernant la biodiversité, il n'y a pas d'indicateurs spécifiques dans Agribalyse. En effet, il n'existe pas de consensus scientifique international pour quantifier les impacts sur la biodiversité et fournir un ou des indicateurs ACV. Des travaux sont en cours pour y remédier. Dans l'attente, pour comparer des systèmes de production, il convient de compléter les indicateurs ACV avec d'autres (ex: IFT, SIE, diversité paysagère etc.) reflétant les enjeux biodiversités. A noter cependant que plusieurs indicateurs fournis par les ACV sont corrélés fortement à la biodiversité :
le changement climatique, qui est l'un des facteurs importants d'érosion de la biodiversité ;
l'usage des terres, qui de la même manière, influe fortement sur l'état des écosystème et la biodiversité ;
l'écotoxicité, qui correspond aux effets des substances chimiques sur les êtres vivants - uniquement mesurée dans les milieux d'eaux douces actuellement ;
et dans une moindre mesure, d'autres indicateurs révélateurs de la santé des écosystèmes : eutrophisation, acidification, etc.
Le volet agricole fournit des données pour des déclinaisons de produits en fonction de différents systèmes de production (labels notamment), y compris des systèmes agriculture biologique. Il n'est en revanche pas aisé de comparer les systèmes bios des systèmes conventionnels uniquement à travers les données Agribalyse, pour deux raisons principales :
Agribalyse ne rend pas bien compte de l'ensemble des impacts environnementaux, notamment la biodiversité et le stockage carbone dans les sols, pour lesquels les systèmes bios sont réputés en moyenne plus vertueux. Agribalyse est basé sur une approche de flux et d'impacts (amélioration/dégradation de l'environnement en fonction des pratiques), et non sur l'état de l'écosystème.
Dans Agribalyse, différents systèmes de production bios sont proposés, et non une "moyenne France Bio" pour tel ou tel produit agricole, les données disponibles actuellement sur l’agriculture biologique ne permettant pas, à ce stade de construire un "système type bio français moyen" pour chaque production. Ainsi, il est difficile de comparer les données bio avec les données conventionnelles "moyenne France".
Différents modes d'élevage sont également proposés pour chaque type de production animale (ex. lait de vache, système herbager ; lait de vache, système maïs dominant ; lait de vache, système spécialisé de montagne). De la même manière que pour les systèmes bios, il est recommandé de compléter les données Agribalyse avec d'autres indicateurs afin de comparer les modes de production.
Dans la partie alimentation, seuls des produits "moyens" consommés en France sont proposés, sans déclinaison en fonction du mode de production. Ainsi, il n'est pas possible de comparer un burger bio d'un burger conventionnel.
L’analyse de l’ensemble des aliments consommés en France métropolitaine représente un défi scientifique considérable, de par son ampleur et la complexité des systèmes de production, de transformation et de distribution, sur un marché mondialisé. La réalisation des calculs a donc nécessité de s’appuyer sur un grand nombre de données statistiques, complétées par des hypothèses et des dires d’experts. Dans le volet alimentaire, pour chaque produit considéré, un emballage type majoritaire a été défini (emballage carton pour les pizzas par exemple). Ainsi, sauf à manipuler les données via les logiciels ACV, il n'est pas fourni de déclinaisons selon le mode d'emballage. Par ailleurs, la fin de vie des emballages a bien été modélisée. Se référer au rapport méthodologique pour en savoir plus.
La base de données contient un unique jeu d'indicateurs environnementaux pour chacun des 2500 produits alimentaire. Les données ne permettent pas de comparer des produits alimentaires d’une même catégorie (ex : deux yaourts de marques concurrentes ou une steak haché bio versus un steak haché conventionnel). Ces données reflètent donc une réalité « moyenne » qui permet la comparaison de produits alimentaires de catégories différentes, mais pas la comparaison de produits identiques issus de modes de production différents. Pour réaliser ce travail de comparaison fine, il est nécessaire d'aller collecter des données complémentaires et d'ajuster les paramètres des ACV dans les logiciels. Se référer au guide utilisateur et au rapport méthodologique pour en savoir plus.
A ce jour, il n'y a pas de lien direct entre Agribalyse et les suites de la loi EGALM concernant la disposition sur « l’introduction en restauration collective de produits acquis selon les modalités prenant en compte les coûts imputés aux externalités environnementales, liées au produit pendant son cycle de vie ».
L'ADEME considère que la disposition n’est pas opérationnelle en l’état pour les entreprises de restauration collective (pas d’outil pour faire le lien entre les indicateurs environnementaux et le coût des externalités). Suite à l’étude réalisée en 2019, l’ADEME n’a plus aucun travail en cours sur cette question.
Les données Agribalyse sont cependant tout à fait utile pour améliorer la durabilité de la restauration collective, mais pas sur cette disposition "Egalim".
AGRIBALYSE est la seule base de données environnementales couvrant l’ensemble de l’alimentation – c’est donc une source de données importante pour mettre en place un dispositif d’affichage. Cependant, la base de données AGRIBALYSE ne peut être l’unique source de données utilisée pour l’affichage environnemental. L’ADEME préconise d’associer d’autres données, pour les raisons suivantes :
Les indicateurs scientifiques ACV sont complexes et nécessitent d’être adaptés/transformés pour la communication grand publique.
AGRIBALYSE fournit des données d’impact environnemental pour des produits « moyens » : ex. 1kg d’endives crus, 1kg de baguette de pain, 1kg de compote de pommes. Elle ne fournit pas de méthodes pour comparer deux produits de marque identique (ex. yaourt aux abricot de marque X et de marque Y).
Les données AGRIBALYSE prennent en compte différents impacts environnementaux, mais pas tous au même niveau. L’enjeu de la biodiversité notamment est mal pris en compte dans l’approche ACV, en l’absence d’un consensus scientifique international pour quantifier les impacts sur la biodiversité.
Même si elle ne prétend pas couvrir toute la complexité des enjeux environnementaux des secteurs agricoles et alimentaires, l’ACV est une méthode incontournable pour l'évaluation environnementale des produits agricoles et alimentaires. Elle est encadrée par la norme ISO 14044 et utilisée à l’échelle internationale par la communauté scientifique, les acteurs privés et les pouvoirs politiques. Elle est recommandée en particulier car c’est la seule méthodologie d’évaluation environnementale normée, multicritères, multi-étapes, applicables à l’ensemble des secteurs économiques. Ainsi c'est la seule méthode permettant d'intégrer les différentes étapes (de la fourche à la fourchette), et d'évaluer l'ensemble des filières et des pays de productions sur une base scientifique commune.
Il convient cependant, dans l’interprétation des données, de bien prendre en compte les limites méthodologiques de cette approche, comme pour toute approche de modélisation scientifique. Sur la comparaison des systèmes de production extensifs / intensifs, et conventionnel / biologique par exemple, l’approche de l’Analyse du cycle de vie apporte un éclairage nécessaire mais non suffisant. L'ADEME et les partenaires d'Agribalyse préconisent donc de compléter les analyses avec d’autres sources de données.